Ménopause :
brisons les tabous !

En tant que mutuelle engagée pour la santé des femmes, MGEN agit pour changer le regard de la société sur cette étape de leur vie. La ménopause est la période de la vie d’une femme qui survient généralement vers l’âge de 50 ans et se traduit par l’arrêt des règles depuis plus d’un an et la perte de la fonction de reproduction. Elle est précédée d’une période de transition appelée péri ménopause.  Ces modifications physiologiques entraînent des manifestations qui affectent plus ou moins la qualité de vie et peut également avoir un impact sur les systèmes cardiovasculaire, osseux et neurocognitif.  

Replays

« Informer et libérer 
la parole sur la ménopause »

MGEN vous propose à toutes et tous de visionner les quatre replays de conférences pour mieux être informés sur la ménopause, ses manifestations et les traitements médicamenteux et autres solutions, comprendre les représentations sociales et les idées reçues et faire des choix éclairés le cas échéant. C’est un sujet de société et de santé qui nous concerne tous, femmes, hommes, individuellement, mais aussi dans le couple et au travail.

 

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Guide ménopause

« Faisons le point 
sur la ménopause »

MGEN a élaboré pour toutes et tous le guide « Faisons le point sur la ménopause » qui permet d’en pour savoir plus sur cette étape de la vie et donne quelques conseils pratiques aux femmes concernées pour mieux la vivre avec au quotidien.  

 

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Les chiffres clés en France (¹)


¼

De la population féminine sera ménopausée en 2030.

51

Ans est l'âge moyen de la ménopause.

500 000

Femmes entrent en ménopause chaque année.

9/10

Près de 9 femmes sur 10 présentent au moins un symptôme de ménopause en plus de l'arrêt des règles.

Définition, conséquences et conseils

  • Les règles sont irrégulières.
  • Les syndrome prémenstruel (avant les règles): les seins sont tendus et l'humeur est irritable.
  • Prise de poids.
  • Irritabilité, anxiété.
  • Maux de tête, fatigue, insomnie.
  • Sécheresse vaginale
  • Trouble urinaires.
  • Douleurs articulaires.
  • Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes.

La durée de la ménopause varie d’une femme à l’autre. Il existe différentes phases de la ménopause, de la périménopause à la post-ménopause.

Si les symptômes peuvent s'étendre en général sur 5 ans, il arrive qu’ils perdurent plus de 10 ans ou au contraire ne durent que quelques mois.

  •  Des arrêts maladie du fait de manifestations très incommodantes.
  •  Impact sur la performance au travail : fatigabilité, troubles de la concentration et de la mémoire peuvent altérer le travail effectué et la performance. Mais les modalités de travail peuvent aussi avoir des répercussions sur les symptômes de la ménopause. Par exemple, les douleurs articulaires ressenties peuvent être source de difficultés pour exercer un travail physique et accentuer le risque de TMS (troubles musculosquelettiques).
  •  Craintes du sexisme, de l’âgisme.
  •  Des ambitions professionnelles freinées : près d’1/3 des français et plus particulièrement des hommes pensent que faire savoir pour une femme le fait d’être ménopausée pourrait engendrer des conséquences négatives sur son évolution de carrière. (³)

(2) Pour en savoir plus : la menopause.fr > etudes-scientifiques > etude-alan-menopause (3) Enquête Regard des Français sur l’avancée en âge et la ménopause 2023 – Kantar public /MGEN/Fondation des femmes.

1) Si vous êtes ménopausée, vous n’avez plus besoin de suivi gynécologique.

Faux. L’examen gynécologique annuel reste important : la surveillance par frottis est recommandée jusqu'à 65 ans. Les mammographies sont proposées par l'Assurance maladie tous les 2 ans jusqu'à 74 ans. Il est important de faire réaliser une palpation mammaire entre ces deux rendez-vous par votre professionnel de santé (sage-femme, gynécologue, généraliste). Enfin, au-delà de l’examen physique, c’est un moment privilégié pour poser des questions sur la ménopause et son évolution, l’intimité et la sexualité, par exemple.

2) Si je suis ménopausée, je ne suis pas obligée de prendre un traitement hormonal.

Vrai. Si vous ressentez peu de symptômes ou qu’ils ne vous gênent pas particulièrement, il n’est pas utile de prendre un traitement hormonal car les risques sont, dans ce cas, supérieurs aux bénéfices attendus. En revanche, si vous ressentez des troubles incommodants de type bouffées de chaleur, insomnies, sécheresse vaginale… alors le traitement hormonal s’avérera le plus efficace. Comme tout médicament, le traitement hormonal a des indications, contre-indications, effets indésirables... Parlez-en avec votre médecin ou un professionnel de santé de votre choix.

Le risque de cancer du sein est très faiblement augmenté lorsque le traitement hormonal est maintenu plus de 10 à 15 ans. Par ailleurs, ce sur-risque minime ne favorise pas l’apparition de cancer mais fait croître un cancer millimétrique préexistant.

 

3) L’andropause (l’équivalent de la ménopause chez l’homme) ne touche pas tous les hommes au même âge et de la même façon.

Vrai. L'andropause ou déficit en testostérone lié à l'âge (DALA) se traduit par une baisse progressive de la production de testostérone (hormone masculine). L'andropause ne touche pas tous les hommes de la même façon ni au même âge. Certains hommes conservent un taux de testostérone élevé jusqu'à un âge avancé. Elle se manifeste chez l'homme par une baisse de libido, une irritabilité, une augmentation du tour de taille, des bouffées de chaleur... Cette baisse de production de testostérone est provoquée par le vieillissement mais également par certains médicaments (chimiothérapie), une lésion des testicules, ou certaines maladies hormonales, notamment celles qui touchent l'hypophyse.

 

4) L’endométriose disparaît automatiquement avec l’arrivée de la ménopause.

Vrai et faux. L’endométriose est une maladie hormono-dépendante et plus particulièrement œstrogèno-dépendante qui peut disparaître à la ménopause mais aussi à l’inverse être découverte ou persister « endométriose spontanée ». Certaines sont récidivantes chez des femmes sous traitement hormonal substitutif. (¹)

(1)endofrance.org > la-maladie-endometriose > menopause-endometriose

Quelques règles hygiéno-diététiques fondamentales : elles permettent de réduire les effets de la ménopause sur le corps et de limiter les risques sur la santé comme le risque cardiovasculaire et d'ostéoporose.

  •  Une activité physique régulière : 30 à 45 minutes de marche rapide par jour.
  •  L’arrêt du tabac : faites-vous aider !
  •  Limiter la prise de café, de sucre et d’alcool et éviter les plats épicés.
  •  Privilégier un régime équilibré pauvre en graisse mais riche en fibres, légumes frais et aliments complets, sans oublier les apports de calcium et vitamine D : 3 produits laitiers par jour (lait au petit déjeuner, fromages, yaourt) et une exposition au soleil de 15 à 30 mn/j.
  •  Conserver un suivi médical, gynécologique et mammaire annuel (mesure régulière de la tension artérielle, du poids et de la taille, un bilan osseux afin de prévenir l’ostéoporose, un bilan biologique sanguin afin de dépister des anomalies des lipides ou un diabète, des examens de dépistage des cancers…).
  •  Des traitements hormonaux de la ménopause et d’autres méthodes existent pour soulager les manifestations de la ménopause. Parlez-en avec votre médecin, gynécologue ou sage-femme.
  •  La sécheresse vaginale peut être soulagée par l’utilisation de lubrifiant à base d'eau ou un hydratant vaginal ou encore par un traitement hormonal par voie vaginale.

 

 

  •  Faire des pauses régulières.
  •  Prévoir 15 mn de battement entre chaque rendez-vous pour pouvoir se rafraîchir et se changer si besoin.
  •  Choisissez des vêtements thermiquement confortables (par exemple, le nylon ne permet pas d’évacuer la chaleur), utiliser un brumisateur ou ventilateur de poche.
  •  Pratiquez des techniques de relaxation, de respiration, du yoga.

 

L'étude MGEN x Fondation des Femmes

Une femme sur trois cache les effets de sa ménopause, selon notre dernière étude "Les Français et la ménopause". En 2024, ce n'est pas normal.

MGEN et la Fondation des Femmes se sont associées pour la deuxième fois autour d'un sujet de santé mais aussi de société : la ménopause et l'avancée en âge.
Une enquête qui met en lumière les perceptions complexes autour de ce sujet considéré comme intime et tabou.

 

Les résultats


La ménopause est vue comme un sujet de couple pour 54% des hommes et 36% des femmes, pourtant 1/3 des Français ayant une compagne en âge d'être ménopausée n'était pas certain qu'elles le soient.


La ménopause, une étape de la vie encore taboue 

La ménopause est un sujet délicat à aborder pour une personne sur trois (35 %).

Une difficulté qui s’explique par le fait que c’est un sujet perçu comme « pénible », notamment pour 38 % des femmes et 27 % des hommes, « tabou » et dont « on ne sait pas à qui parler ». 

Pourtant, le couple ne semble pas davantage ouvrir un espace d’expression : un tiers de Français parmi ceux ayant une compagne âgée de 45 à 60 ans ne peuvent dire avec certitude si leur compagne est ménopausée ou non !  

Paradoxalement, 87% des femmes vivent bien leur ménopause (37% d’entre elles disent même très bien vivre cette période). 

Pour les Françaises et les Français, la ménopause n’est ni entrée dans le débat public ni en entreprise. Pourtant 80 % d’entre eux estiment que c’est un sujet dont il faudrait parler davantage. 


Derrière la ménopause, les discriminations liées au vieillissement des femmes en progression

Plus de 2/3 des Françaises et des Français (66 %) estiment qu’hommes et femmes ne sont pas égaux face au vieillissement et ne sont pas traités de la même manière au travail et dans la société lorsqu’ils avancent en âge. Ils étaient 50 % à penser cela en 2019, preuve d’une prise de conscience nette de l’âgisme que subissent les femmes. 62% estiment qu’avancer en âge freine l’évolution professionnelle (58% des hommes et 66% des femmes). Les femmes ménopausées ou pré-ménopausées sont plus nombreuses à le considérer (68%).  

À noter qu’une très large majorité des hommes et femmes français (82%) considère que l’avancée en âge devrait être prise en compte dans le cadre du travail.  


La péri ménopause, période de transition difficile pour les femmes du fait d’un manque de connaissances sur le sujet 

Si le passage à la ménopause est bien vécu par 78 % des femmes en péri ménopause ou ménopause, 1/3 d’entre elles affirme tout de même que cette transition a eu un impact négatif sur leur quotidien. 

Hommes comme femmes sont très largement (90 %) favorables à la mise en place d’une consultation gratuite pour les femmes de 45 ans et plus, qui aurait pour objectif d’informer sur la ménopause.