Sport-santé et bien-être

« Elles dansent » - le projet Octobre Rose

Dans le cadre de la campagne nationale Octobre Rose, MGEN s’engage cette année encore. Les sections départementales organisent sur le territoire des événements, conférences et autres rencontres afin de sensibiliser le plus grand nombre au dépistage organisé du cancer du sein. Maria-Laura Fidon, déléguée MGEN en Haute-Saône, témoigne de la mise en place du projet dans sa région : un ciné-rencontre autour d’un film documentaire intitulé Elles dansent, mettant en lumière le travail d’Aude, une danseuse qui amène son art à l’hôpital.

Comment est né ce projet, et quels en sont les objectifs pour vous, en termes de prévention et dans le cadre de la campagne Octobre Rose ?

Nous souhaitions comme chaque année participer à la campagne octobre rose et ce projet abordait le dépistage d’une façon différente, nouvelle. On m’a proposé ce film documentaire, Elles dansent. Dès que j’ai vu la bande annonce et que je suis entrée en contact avec le réalisateur, ça m’a beaucoup plu. J’ai donc voulu en faire l’action phare de la Bourgogne Franche-Comté, dans nos huit départements. Toutes nos sections sont parties prenantes du projet.

C’est un beau cadeau : nous sommes en avant-première nationale, car la sortie officielle du film est prévue pour le 17 novembre !

Et puis au fil des discussions, ça a intéressé deux de mes collègues CDMR Prévention, en Hauts-de-France et en Bretagne. On a donc décidé d’expérimenter le projet sur nos trois régions. En tout, on aura une vingtaine de projections !

On travaille tous en étroite relation, les trois régions, et on collabore beaucoup avec la direction prévention MGEN aussi. Je suis ravie de pouvoir mettre tout cela en place, car c’est une belle action commune et le premier événement important organisé en présentiel depuis la crise sanitaire. Bien sûr, toutes les règles sanitaires en vigueur seront appliquées.

Octobre Rose est une campagne de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein, donc MGEN s’inscrit au cœur de cette mobilisation en tant qu’acteur de prévention. L’idée est d’ouvrir la discussion à tous nos adhérents, même les plus jeunes car plus tôt on est sensibilisé, plus tôt on se fait dépister, et plus rapidement on peut guérir.

L’objectif vis-à-vis des participants est de libérer la parole plus facilement autour d’un sujet qui peut pour certains être tabou, difficile à aborder. Certains viendront regarder, écouter, se renseigner, d’autres poseront des questions ou témoigneront pour parler de la maladie d’une autre manière.

 

Pouvez-vous nous parler du film, et de l’échange qui suit la projection ?

On y fait la rencontre d’Aude, danseuse, qui fait des déambulations artistiques au centre hospitalier Gustave Roussy, situé à Villejuif dans le Val-de-Marne et premier centre européen de lutte contre le cancer. Elle vient donc danser pour les patients qui le souhaitent, mais pas seulement : elle accompagne aussi la famille et le personnel soignant. Cette triple facette est intéressante, car cette démarche artistique englobe toutes les personnes touchées de loin ou de près par la maladie. Ce qui est filmé, ce sont ces déambulations. On entend également des témoignages de patients, familles, soignants, sans forcément les voir.

Ce n’est pas du tout un film négatif, c’est à la fois lumineux et poignant. Et surtout, la caméra a filmé avec pudeur, ce qui donne un film très intimiste. Ce n’est en aucun cas une approche médicale, on se focalise plutôt sur l’accompagnement de la personne, que ce soit un patient, un membre de la famille ou un personnel soignant. Il n’y a pas que par la médecine qu’on aide la guérison : c’est aussi en faisant du bien au moral, à l’âme. C’est ce que montre ce documentaire.

Le film transmet vraiment beaucoup d’émotions, celles des patients bien sûr mais aussi celles d’Aude. C’est parfois extrêmement difficile pour elle, parce qu’elle ressent énormément les sentiments des personnes qu’elle rencontre, mais on la voit toujours avec le sourire !

« Elles dansent » est à destination du grand public. Chaque section est autonome dans l’organisation de ses projections, donc certaines se déroulent dans des cinémas, d’autres dans des amphithéâtres ou des lycées, ou encore même dans les centres hospitaliers comme à Amiens par exemple.

Toutes les séances sont composées d’une projection suivie d’une discussion, d’un échange en présence du réalisateur. Libre à chaque section d’habiller la séance. On peut avoir la présence de professionnels de santé comme un radiologue qui fait la double lecture des dépistages, un oncologue, ou encore des membres d’associations locales qui œuvrent autour du sujet. Des stands de structures comme les centres régionaux de Dépistage des Cancers ou la CPAM, peuvent également y trouver place.

La présence à chaque séance du réalisateur, accompagné parfois de la danseuse, invite également à des questions autour de la genèse du film, de leur rencontre, de l’immersion de la caméra dans le service médical…

« Elles dansent » invite les patients à un voyage dans un univers hors de la maladie.

 

Si vous voulez assister à une projection, consultez l’agenda prévention sur notre site ou renseignez-vous directement auprès de vos sections locales en Bretagne, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté !

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