Prendre soin de notre sommeil, bien avant d’éprouver des difficultés à dormir ou s’endormir, est essentiel à notre équilibre mental et physique. Quel est le bon rythme du sommeil ? Qu’est-ce qu’une nuit reposante ? Etc. Pour comprendre pourquoi nous avons besoin de dormir et de bien dormir, nous avons interrogé Charles de La Personne, directeur de MySommeil.
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Nous sommes beaucoup à souhaiter que certaines de nos journées soient illimitées, mais nous devons également respecter nos besoins vitaux, comme le sommeil. Dans les faits, on ne lui consacre une importance que lorsque nous commençons à avoir des difficultés pour nous endormir ou pour dormir.
Pourtant, si nous prenions soin de notre sommeil en amont, il serait un allié fondamental pour notre santé, tant pour notre équilibre mental que physique.
Et si on repartait du début pour bien prendre en considération notre sommeil et comprendre à quel point il est important d’en prendre soin ?
Nous avons posé 4 questions à notre expert en sommeil, Charles de la Personne, directeur de MySommeil.
Le sommeil fait partie d’un tout, d’un état d’éveil comme d’un état de sommeil qui définit nos journées depuis la nuit des temps. Diderot définissait le sommeil comme « État nécessaire pour soutenir, réparer et remonter la machine”. Finalement on se rend compte qu’avec la connaissance qu’on a aujourd’hui, cette définition est assez juste.
Voici les trois grands rôles du sommeil :
Lorsque nous déréglons notre sommeil, cela a un impact sur le reste de notre système. En effet, des études menées dans les années 50-60 sur la privation de sommeil, ont prouvé et montré ces conséquences.
Tout d’abord, il est important de prendre conscience que le sommeil est primordial. Il y a encore beaucoup de fausses croyances sur le sommeil : « je n’ai pas le temps de dormir », « je n’ai pas que ça à faire ».
Mais le sommeil est avant tout un état dépendant de notre comportement et de notre volonté. Dès lors que nous mettons en place des habitudes et des comportements qui vont dans le sens de la préservation de notre sommeil, nous mettons les meilleures chances de notre côté pour bien dormir. Ce sont nos comportements et notre hygiène de vie mis en place au quotidien qui vont favoriser ce sommeil réparateur.
On constate que seulement une petite partie des personnes mettent en place des actions correctrices contre leurs difficultés de sommeil (compléments alimentaires, aller voir un médecin, mettre en place des techniques de sophrologie, avoir une action contre les difficultés de sommeil, etc.). Et pourtant les études montrent que les gens dorment de moins en moins et ont une qualité de sommeil de moins en moins bonne sans pour autant mettre en place des choses pour améliorer leur sommeil. Pourquoi ? Par manque d’éducation au sommeil, par manque de connaissance et d’accompagnement sur ce sujet.
Notre mode de vie a énormément évolué, il y a 50 ans nous avions un mode de vie peut-être plus « protecteur » de notre sommeil.
Aujourd’hui il l’est moins, notamment à cause des nouvelles technologies, qui engendrent un sommeil plus dégradé.
L’absence de prise de conscience sur l’importance du sommeil additionné au peu de connaissances des éléments pour le changer font qu’aujourd’hui on perd complètement le fil de notre sommeil.
Ce qui définit une bonne nuit de sommeil c’est le fait qu’au réveil, nous nous sentions totalement en forme, à 100% (physiquement et mentalement) ! Cette sensation est un réel marqueur pour savoir si notre sommeil était bon ou pas.
Nous pouvons mal dormir sans nous en rendre compte et ne pas se sentir en forme la journée. D’autres fois, nous allons dormir un peu moins que d’habitude mais avec un sommeil de qualité et nous allons nous sentir malgré tout en forme le lendemain.
Il faut bien comprendre que ce qui fait l’efficacité de notre sommeil ce sont les mécanismes neuro-physiologiques.
C’est donc la connaissance du fonctionnement de notre cerveau qui nous a permis de mieux comprendre notre sommeil et les différents stades de notre sommeil. Par exemple, une activité trop intense de notre cerveau (hyperéveil) le soir peut nous empêcher de nous endormir ou nous réveiller la nuit.
D’un point de vu mental, l’influence de la journée, son rythme, les décisions à prendre et l’accumulation du stress, peuvent influencer le sommeil inconsciemment ou consciemment. Il peut être fragilisé par des micro-réveil et notre sommeil sera moins réparateur ou générer de l’insomnie.
Si je n’ai pas eu le temps de créer un SAS de décompression avant d’aller me coucher, nous allons embarquer nos petits soucis avec nous pendant notre sommeil, ce qui peut fragiliser la nuit et donc engendrer un sommeil moins efficace, moins performant.
Il y a 40 comportements, habitudes et conditions qui peuvent influencer notre sommeil, parfois il suffit de pas grand-chose pour que notre sommeil soit moins performant.