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Endométriose : 3 questions à la co-fondatrice de la startup Lyv

Chez MGEN, on s’engage pour la santé des femmes depuis les années 50. Aujourd’hui, on s'associe à Lyv, l’application qui aide les femmes atteintes d’endométriose à l’apprivoiser au quotidien. Entretien avec Chloé Bonnet, une de ses co-fondatrices. 

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Je m’appelle Chloé Bonnet, je suis entrepreneure dans l’innovation digitale depuis plus de 10 ans. J’ai co-fondé Lyv avec Hélène Antier, une startup, par, avec et pour les patientes, dont la mission est de changer radicalement la vie de millions de femmes atteintes d’endométriose. Je suis l’heureuse maman de jumeaux et, quand il me reste du temps, j’essaie de soutenir à ma mesure notre écosystème, j’investis dans des startups en santé des femmes.

Pourquoi Hélène Antier et vous avez créé Lyv ?

Aux origines de Lyv, il y a d’abord l’expérience personnelle d’Hélène, diagnostiquée après 15 années d’errance médicale, et d’un collectif de femmes atteintes par cette maladie qui, comme tant d’autres (une femme sur dix !), ont dû faire face à des parcours chaotiques. Aux fondements de Lyv, il y a aussi la détermination d’en découdre avec ce problème de santé publique et ses si nombreuses injustices.

L’endométriose, c’est 7 à 10 années d’errance avant d’être diagnostiquée et toutes les souffrances qui vont avec. Mais ça ne s’arrête pas là ! Commence ensuite une nouvelle errance, celle de l’après-diagnostic, la recherche de solutions pour aller mieux et l’apprentissage de la vie avec la maladie. Nous avons créé Lyv pour réduire ce temps d’errance post-diagnostic, en donnant les clés à chacune pour gagner du temps et du terrain sur la maladie, tout en contribuant à la recherche scientifique qui manque cruellement.

Votre promesse est « Prenez le pouvoir sur votre endométriose », qu’est-ce que cela veut dire ?

70 % des femmes touchées souffrent de douleurs chroniques souvent invalidantes. L’endométriose, c’est aussi de grandes difficultés au travail (31,4 jours d’arrêt par an en moyenne par patiente et 11h de perte de productivité par semaine) et dans sa vie sociale. Prendre le pouvoir, c’est ne plus subir sa maladie. C’est mieux la comprendre, grâce à l’accès à des informations fiables sur son fonctionnement, le parcours de soins et les méthodes existantes. En 2023, on ne guérit toujours pas de l’endométriose. En l’absence de traitement curatif, prendre le pouvoir, c’est aussi agir sur son mode de vie, expérimenter des changements pour trouver ce qui fonctionne pour soi. Alimentation, exercices physiques, santé mentale, exercices cognitifs, sexo…Ce sont des montagnes à gravir, face auxquelles les patientes se retrouvent souvent seules. Lyv est là pour faciliter l’ascension et avancer pas à pas. Nous apportons une boîte à outils et un élan de motivation collectif pour y arriver.

En novembre 2022, vous vous êtes associées à MGEN. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce partenariat ?

Nous sommes très fières de ce partenariat qui permet à 1000 femmes d’avoir un accès pris en charge par MGEN à notre programme digital pluridisciplinaire. La School Of Endo, c’est 90 jours pour transformer son mode de vie et s’apaiser, créé avec 12 professionnels de santé, spécialistes de la maladie. MGEN nous offre un terrain d’expérimentation d’ampleur. Et l’équipe Lyv accompagne les adhérentes participantes touchées par la maladie à travers une plateforme de contenus inédits, des groupes de soutien en collectif et des lives questions-réponses avec des spécialistes de la maladie. Chez Lyv, nous voulons permettre l’accès au plus grand nombre, sans ajouter d’injustice financière à l’injustice de santé. Nous pensons que les mutuelles engagées comme l'est MGEN en santé des femmes depuis les années 50, sont nos alliées naturelles pour diffuser massivement nos solutions et les rendre toujours plus égalitaires.

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