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Chenilles processionnaires : Soyez vigilants !

Qu'est-ce qu'une chenille processionnaire ?

 

La chenille processionnaire est issue de la famille des Lépidoptères. Il s’agit ici d’une larve de « Thaumetopée », un papillon de nuit dont la femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs dans les pins ou les chênes. Noire et jaune aux longs poils blancs, elle ne mesure que quelques centimètres.
L’éclosion des chenilles a généralement lieu entre 30 et 45 jours suivant la ponte. Elles se regroupent et fabriquent un abri en soie très léger au niveau de la branche. C’est à la tombée de la nuit que l’insecte va se nourrir en grignotant les feuilles de l’arbre, en formant une procession, laissant derrière elles un réseau de fils.

Les chenilles tissent ensuite un nid plus résistant composé de fils soyeux plaqué sur les troncs et les branches maîtresses qui peut atteindre une taille importante (un mètre de longueur et plus).

Puis les chenilles quittent leur abri pour atteindre le sol. La colonie se déplace en longue file en se collant les unes aux autres. Une fois qu’elles sont sur un emplacement ensoleillé, elles se dissimulent dans le sol. Après deux semaines sous la terre, les insectes tissent des cocons individuels, ensuite se changent en chrysalides. Cette forme peut durer des mois, voire des années.

  • La chenille processionnaire du pin est présente sur une très large partie du territoire, essentiellement dans le sud, le centre et l’ouest de la France. On la croise majoritairement entre janvier et mai.

  • La chenille processionnaire du chêne est essentiellement présente dans le nord-est, la région parisienne et le nord-ouest de la France, et peut être présente dans des régions du sud. On la croise majoritairement entre avril et juillet.

 

Quels sont les dangers ?

 

Petites, mais très néfastes pour les animaux et les hommes, les chenilles font plusieurs victimes tous les ans. Leurs poils sont très urticants. Les chenilles restent inoffensives tant qu’il n’y a pas de contact direct.
La variété la plus redoutable est la chenille du chêne « Thaumetopoea processionea » dont le mode de défense est particulièrement efficace. Elle préserve ses poils orangés et microscopiques dans des poches nommées « miroirs ». On en distingue sur chaque segment dorsal. Si jamais l’insecte détecte une phase de danger ou subit un stress, il ouvre ses « miroirs » et libère des milliers de poils urticants de quelques microns, comme de la poussière fine.

En cas d’activation du mécanisme de défense de l’insecte, les poils peuvent rester en suspension dans l’air ou être transportée par le vent et pénétrer facilement dans la peau, les canaux respiratoires et même les yeux.
Un contact cutané avec ces poils urticants peut provoquer :

  • Des éruptions cutanées douloureuses : brûlures, démangeaisons, irritations, inflammations.
  • Des réactions allergiques violentes : asthme, œdèmes, voire un choc anaphylactique.
  • En cas de contact avec les yeux : une conjonctivite (yeux douloureux, rouges et larmoyants), voire une cécité passagère apparaît quand un poil vient s’enfoncer dans les tissus de l’œil après frottement.
  • La réaction apparaît peu après l’incident.

    En cas de symptômes, il est nécessaire de contacter le 15 ou de se rendre aux urgences. Les risques étant plus sévères pour les animaux domestiques, il importe de contacter les urgences vétérinaires.

     

    Comment s'en protéger ?

     

    • Éviter tout contact avec les chenilles processionnaires et leurs nids,
    • Éviter de fréquenter les endroits près des pins ou des chênes infestés,
    • Mettre des habits couvrants, s’il est obligatoire de se rendre dans une zone potentiellement infestée,
    • Ne pas les balayer pour éviter de former un nuage de poils urticants pouvant causer une atteinte respiratoire, oculaire ou cutanée,
    • Eviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade,
    • Bien laver les fruits et les légumes de son jardin en cas d’infestation à proximité,
    • Eviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés,
    • En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements,
    • En cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire…), appeler le 15 ou consulter aux urgences,
    • En cas de signes d’intoxication, consulter un médecin ou appeler le centre antipoison.

    À noter que les volatiles insectivores tels que les coucous, les huppes ou les mésanges sont les adversaires naturels des chenilles processionnaires. Il est souvent nécessaire de détruire ces chenilles. Pour cela, il existe principalement les moyens chimiques faisant usage des produits insecticides ou les soins biologiques tels que les produits à base de bacille thuringiensis ainsi que les formules mécaniques comme le brûlage ou la coupe de branches des arbres ou des nids.

     

    Une application pour identifier et déclarer la présence des chenilles

     

    L’institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) a créé l'application AGIIR dédiée aux insectes introduits ou espèces invasives ayant des répercussions fortes sur la santé des végétaux, la santé publique, ou sur leurs proies ou leurs hôtes.

    L’application permet de reconnaitre certains insectes dont les chenilles processionnaires pour déclarer leur présence dans un lieu géoréférencé.

    Télécharger l'application nomade AGIIR sur App Store et Google Play.

     

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