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Soins d’accompagnement : pour une prise en charge globale des personnes atteintes de maladies graves et incurables

MGEN salue la pertinence des annonces concernant les soins d’accompagnement présentées le 6 avril 2024 par la ministre Catherine Vautrin.

Nous défendons l’effectivité des droits des personnes en situation de fin de vie grâce à un égal accès aux soins palliatifs sur l’ensemble du territoire. Depuis trente ans, notre mutuelle participe à cette offre de soins palliatifs : nous disposons aujourd’hui de 65 lits de soins palliatifs et de deux unités dédiées à ces soins dans les établissements MGEN. L’an dernier, 830 personnes ont bénéficié de ces soins dans nos établissements. Fin 2021, 21 départements en France n’avaient pas d’unité de soins palliatifs, alors que de nombreux rapports, avis et études avaient déjà pointé ces manques. Comme annoncé par Catherine Vautrin, nous espérons que la stratégie décennale permettra enfin un nécessaire rattrapage du retard de l’offre palliative, tant par le développement des unités, des lits et des équipes mobiles que par celui de filières de formation spécialisées et, plus largement, de la culture palliative.

Pour nous, la prise en charge des personnes ne saurait se résumer à une prise en charge des douleurs physiques. Aussi, au-delà de l’égalité d’accès aux soins palliatifs, nous soulignons l’intérêt de l’approche humaine et globale retenue pour l’accompagnement des personnes en fin de vie. D’une part, cet accompagnement est centré sur la personne, ce qui est fondamental pour le respect de la volonté du malade et de ses choix. D’autre part, cet accompagnement fait l’objet d’une démarche globale, en prévoyant, pour le malade comme pour ses proches, une prise en charge adaptée sur les plans physique, psychologique et social. La création des maisons d’accompagnement doit également être synonyme d’une meilleure prise en charge des patients en fin de vie et de leurs proches, en comblant l’espace jusqu’ici vacant entre domicile et hôpital.

Ces intentions doivent bien sûr être soutenues par des moyens, c’est pourquoi nous nous satisfaisons également que les professionnels de santé puissent bénéficier de programmes de formation aux soins palliatifs et que leur travail puisse être soutenu par des bénévoles qui joueront un rôle complémentaire auprès des malades.

Nous serons attentifs à la mise en place de financements à la hauteur des ambitions de la stratégie décennale, qui devront notamment être employés au recrutement de professionnels formés aux soins d’accompagnement, dans cette approche humaine et globale que nous souhaitons, en proximité avec les besoins et volontés des malades et de leurs proches.

C’est pour répondre au mieux aux volontés des personnes malades, en souffrance et sans possibilité de rémission, que nous nous mobilisons pour que le projet de loi d’accompagnement à la fin de vie fixe également au plus vite le cadre de l’aide à mourir, partie intégrante des soins d’accompagnement.

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