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Cancer du col de l'utérus : prévention et dépistage

A l’occasion de « Juin Vert », mois du dépistage et de la prévention du cancer du col de l'utérus, une campagne lancée depuis 2010 par l'Institut National du Cancer (Inca), MGEN vous informe et se mobilise.

Le cancer du col de l'utérus touche chaque année en France près de 3 000 femmes et en tue 1 100.

Les cancers du col de l’utérus sont principalement dus à une infection persistante (d’une durée de 10 à 15 ans) par des virus appelés papillomavirus humains (HPV), transmis par voie sexuelle. Si le plus souvent le virus est spontanément éliminé par l’organisme, dans 10 % des cas, ce dernier persiste, avec le risque d’évoluer en cancer.

C’est l’un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution. Il est responsable d’une mortalité prématurée importante puisqu’il touche des femmes jeunes (1 cas sur 2 survient avant 51 ans). Pourtant, on estime que 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un dépistage régulier !

Il existe deux armes efficaces pour lutter contre ce cancer : la vaccination contre les papillomavirus (HPV) et le dépistage par frottis pour les femmes, vaccinées ou non, de 25 à 65 ans.

Selon les données de l’Assurance maladie, le dépistage organisé a été perturbé par la crise sanitaire et le confinement. Bien que l’évolution favorable depuis le début de l’année 2021 témoigne d’une dynamique retrouvée, les couvertures du dépistage du cancer du col de l’utérus (< 60 %) et de la vaccination contre les papillomavirus (< 35 %) restent insuffisantes.

 

La vaccination contre les papillomavirus (HPV) :

 

L’infection par un virus HPV est l’infection sexuelle transmissible la plus fréquente dans le monde car 80 % des adultes sont touchés au moins une fois dans leur vie.

La vaccination contre le HPV permet de prévenir les infections par les papillomavirus les plus fréquents, responsables de 70 à 90% des cancers du col de l’utérus.

La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles et également tous les garçons de 11 à 14 ans avec possibilité d’un rattrapage entre 15 et 19 ans.

Elle peut être réalisée par un médecin ou une sage-femme, par un infirmier (sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme), dans un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou un centre de planification familiale et certains centres de vaccination publics.

Schéma vaccinal :

  • De 11 à 14 ans révolus : deux injections espacées de 6 à 13 mois.
  • De 15 à 19 ans révolus : trois injections réalisées 2 mois et 6 mois après la première. 

Le vaccin est remboursé, sur prescription médicale, à 65 % par l’Assurance maladie obligatoire. La vaccination peut être gratuite dans certains centres de vaccination.

A noter : la vaccination ne protège pas contre tous les cancers du col de l'utérus. Mêmes vaccinées, les jeunes femmes doivent se faire dépister régulièrement.

 

Le dépistage :

 

Il est recommandé pour toutes les femmes, dès 25 ans et jusqu’à 65 ans, vaccinées ou non, même en l’absence de rapports sexuels ou après la ménopause.
Le dépistage par frottis permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu'elles ne se transforment en cancer ou la présence du virus papillomavirus humain (HPV).

Il peut être réalisé par le médecin traitant, le gynécologue ou une sage-femme, en milieu libéral, à l’hôpital, dans un centre de santé, dans un centre de planification ou d'éducation familiale, ou, sur prescription, dans certains laboratoires d’analyse de biologie médicale.

Suivant la Haute Autorité de santé (HAS), le dépistage est recommandé :

  • pour toutes les femmes âgées de 25 à 30 ans asymptomatiques : la stratégie ne change pas, et consiste en la réalisation de deux examens cytologiques à un an d’intervalle puis 3 ans après si le résultat des deux premiers est normal.
  • pour les femmes âgées de 30 à 65 ans asymptomatiques, le test HPV est désormais privilégié en première intention. Plus précis et plus fiable, ce test, qui détecte la présence du HPV, réalisé à partir d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus, remplace l’examen cytologique. Si le résultat du test est négatif il peut être pratiqué tous les 5 ans

Dans le cadre du programme national de dépistage organisé, les tests de dépistage sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie et sans avance de frais, sur présentation au professionnel de santé du courrier d’invitation adressé aux femmes n’ayant pas réalisé de dépistage dans les intervalles de temps recommandés.

 

Les autres facteurs de risque du cancer du col de l’utérus :

 

- La précocité des rapports sexuels,
- La multiplicité des partenaires sexuels,
- Le tabagisme,
- Être porteur du virus VIH ou être sous traitement immunosuppresseur,
- L’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux,
- Certaines infections sexuellement transmissibles.

 

En savoir plus :

 

 

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