Votre santé

Que savons-nous vraiment des gestes barrières ?

« Se laver les mains », « tousser et éternuer dans son coude », « utiliser un mouchoir à usage unique », « porter un masque jetable ou lavable » ou encore « rester à distance des autres ». Les gestes barrières, piliers de la lutte contre la propagation de la Covid-19, se présentent à nous comme des gestes simples. Mais, au quotidien, le diable est vraiment dans les détails. Huit affirmations passent le test du « vrai/faux ».

Depuis mars, nous nous sommes collectivement familiarisés avec le concept de « gestes barrières », ces mesures qui, appliquées scrupuleusement au quotidien, ont la capacité de réduire drastiquement la transmission de la Covid-19. S’ils semblent faciles à mettre en œuvre, ces gestes n’en posent pas moins de nombreuses questions concrètes et il n’est pas toujours simple de trouver les réponses adaptées. Or, leur mauvaise application peut nuire fortement à leur efficacité. Alors que la crise sanitaire impose à chacun d’entre nous un respect strict de ces mesures dans le temps, levons quelques-uns des malentendus les plus répandus.

 

Le port du masque est le geste barrière le plus important de tous.

 C’est FAUX. Le port du masque est essentiel mais son efficacité est directement liée au respect des autres mesures sanitaires. C’est d’ailleurs le cas pour tous les gestes barrières, qui ne doivent pas être considérés individuellement mais comme fonctionnant les uns avec les autres. Par exemple, le fait de positionner son masque sans s’être lavé les mains au préalable peut en réduire significativement l’efficacité.

Nos conseils pour bien communiquer masqué

 

 

Il y aurait plusieurs façons de porter le masque, en fonction des situations.

 C’est FAUX. S’il y a bien plusieurs types de masques, il n’y a qu’un seul bon usage de cet élément essentiel de protection contre la Covid-19 et sa transmission. Le masque doit toujours être positionné sur le visage, après s’être lavé les mains, et recouvrir à la fois le nez, la bouche et le menton. Une fois en place, il faut éviter de toucher le masque ou de le repositionner. Il ne doit pas être porté plus de 4 heures, sans quoi son efficacité s’en trouvera amoindrie. Enfin, un masque humide (pluie, transpiration, etc.) doit être immédiatement changé car il ne protège alors plus de manière suffisante contre les virus. Attention aussi à l’efficacité variable des différents types de masques (chirurgical, tissu, fait maison) et aux fausses informations qui circulent sur les moyens artisanaux de renforcer l’efficacité d’un masque, comme par l’application d’huiles essentielles, par exemple.

Pour en savoir plus sur les masques en tissu

 

Les personnes en situation de handicap n’ont pas à porter le masque.

 C’est VRAI et FAUX. Seul un médecin est en mesure d’attester la dispense éventuelle du port du masque, avec établissement d’un certificat médical. C’est également lui qui pourra, le cas échéant, évoquer le recours à d’autres précautions sanitaires (port si possible d’une visière, respect des distances physiques...). Ces règles valent également pour les élèves en situation de handicap scolarisés : les parents doivent présenter un certificat médical attestant l’impossibilité pour leur enfant de porter un masque.

Pour les personnes en situation de handicap et leur entourage, le gouvernement met à disposition un numéro vert national (0 800 360 360) ainsi qu’une FAQ dédiée sur le site du secrétariat d’État chargé des personnes handicapées.

 

Les masques usagés sont à jeter dans la poubelle pour les ordures ménagères et non dans le bac de tri.

 

 

C’est VRAI. Le principal matériau des masques chirurgicaux à usage unique est le polypropylène (PP) dit non tissé, également utilisé pour les couches jetables, les serviettes hygiéniques et dans certains sacs. Si dans le milieu hospitalier, les masques chirurgicaux font l’objet d’une procédure de traitement, les masques des particuliers ne sont encore que rarement collectés séparément (mais des initiatives se font jour : certaines villes, enseignes de la grande distribution ou entreprises – dont le groupe MGEN - proposent depuis peu des dispositifs spécifiques). En attendant que la filière de collecte et de recyclage se structure, ces masques doivent être jetés dans la poubelle pour ordures ménagères, idéalement dans un sac plastique fermé.

Pour en savoir plus

 

Respecter la distanciation physique, c’est impossible dans les faits.

 

 

C’est FAUX… même si dans certains espaces confinés, c’est parfois difficile. Pour nous aider, les commerces ont mis en place différents dispositifs (marquage au sol, affichage...). Il suffit bien souvent de baisser les yeux et de se laisser guider pour changer progressivement nos habitudes. Par ailleurs, les directives gouvernementales imposent désormais une jauge d’accueil revue à la baisse dans les lieux accueillant du public, ce qui limite mécaniquement l’affluence. Lorsqu’il est malgré tout impossible de se tenir à distance, les autres gestes barrières, port du masque au premier chef, prennent le relais.

À ne pas oublier : la distance d’1 mètre est une distance minimale. Elle est préconisée en France, en Chine ou en Italie, mais elle monte à 1,50 mètre en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Belgique, et à environ 2 mètres aux États-Unis et au Canada.

 

Le gel hydroalcoolique est plus efficace que le savon.

 

 

C’est FAUX. Si vous avez le choix, il n’y aucun intérêt à utiliser du gel plutôt que de l’eau et du savon. Certes, il constitue un substitut efficace. Mais le gel hydroalcoolique n’est, en fait, recommandé qu’en cas d’absence de source d’eau, à la condition expresse que sa teneur en alcool égale ou dépasse les 60% d'alcool et que la norme EN14476 figure bien sur le flacon. Quelle que soit la technique utilisée - lavage des mains au savon ou friction au gel, il faut consacrer une trentaine de secondes à ces gestes pour une efficacité optimale. Et les mains doivent être sèches (après évaporation du gel ou séchage avec une serviette propre) avant de pouvoir toucher quoi que ce soit.

 

Seul(e) à mon domicile, je dois quand même respecter les gestes barrières.

 

 

C’est VRAI et FAUX. Pour une journée de télétravail en solo, il n’est a priori pas utile de porter un masque en permanence ! Toutefois, il n’en va pas de même du lavage des mains : il doit être fréquent et scrupuleux. Il est considéré qu’une dizaine de lavages des mains par jour constitue une bonne moyenne – à vous de compter ! En revanche, si vous devez recevoir des soins ou un repas à domicile par exemple, le respect strict des gestes barrières, dont le port du masque, s’impose sans conteste. Même chose pour tous ceux qui vivent auprès d’une personne vulnérable, qu’il faut absolument protéger.

Et n’oubliez pas que l’aération régulière de vos espaces (10 minutes minimum) constitue un geste barrière complémentaire dont l’efficacité est avérée.

 

Utiliser des mouchoirs en tissu, c’est tout aussi bien et c’est plus écologique.

 

 

C’est VRAI et FAUX. Sur le plan écologique, pas de doute, le mouchoir en tissu est plus vertueux que le mouchoir en papier. Sur le plan sanitaire en revanche, c’est l’usage qui fait la différence : les mouchoirs en tissu sont le plus souvent conservés pour plusieurs usages, quand le mouchoir en papier est censé être jeté à la poubelle après une seule utilisation. Il faut donc privilégier les mouchoirs en papier ET les jeter immédiatement après utilisation.

Sans oublier de se laver les mains au savon ou avec un gel hydroalcoolique... À noter : il est aujourd’hui possible de se procurer des mouchoirs en papier recyclé, une option plus respectueuse de l’environnement.

 

Pour aller plus loin :

Covid-19 : MGEN vous accompagne
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